Robert Bakiewicz, leader nationaliste polonais, promeut la création d’un nouveau parti, Indépendance, axé sur la souveraineté et la vision catholique. Il prône clairement la sortie de la Pologne de l’Union européenne, proposant également des politiques telles que le service militaire obligatoire, l’éducation patriotique, un accès simplifié aux armes et l’arrêt des politiques climatiques et migratoires de l’UE.
Bakiewicz affirme que l’Union européenne représente actuellement un fardeau pour la Pologne, tant sur le plan économique que culturel, qualifiant ses politiques de dépassées. Cette vision est soutenue par un déclin du soutien à l’UE en Pologne, avec 20% de la population favorable à une sortie de l’UE, attribuable en partie à des controverses telles que celle concernant les céréales ukrainiennes, ainsi qu’aux politiques antérieures du gouvernement ultra-conservateur dirigé par le parti Droit et Justice.
Les analystes estiment que ce déclin est également dû à un manque de communication positive sur l’UE au cours des dernières années, avec une augmentation des récits anti-européens alimentés par le gouvernement. Cependant, malgré ces tendances, le soutien à l’UE a augmenté depuis l’arrivée au pouvoir d’une coalition pro-européenne dirigée par Donald Tusk.
Magdalena Sobkowiak-Czarnecka, en charge des affaires de l’UE auprès du cabinet du Premier ministre polonais, souligne l’importance de définir clairement les attentes et les raisons de la participation à l’UE, tout en construisant des alliances autour de cette position. Elle soulève également des questions sur les conséquences d’une sortie de l’UE dans le contexte géopolitique actuel, notamment en référence à la situation en Ukraine et à l’agression russe.
Les résultats des prochaines élections locales, prévues pour le 7 avril, devraient fournir des indications sur l’orientation que les Polonais souhaitent prendre en matière d’euroscepticisme ou d’adhésion à l’UE.